Art contemporain
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Pol Bury
Pol Bury en 1995

Naissance {{{date_de_naissance}}}
Nationalité Belge
Activité(s) Peinture, installation
Mouvement artistique Surréalisme, CoBrA, art cinétique

Pol Bury, né à Haine-Saint-Pierre (La Louvière) dans la province de Hainaut, le 26 avril 1922, et mort à Paris le 28 septembre 2005, est un peintre et sculpteur belge. Régent de Cinématoglyphe du Collège de 'Pataphysique.

Pol Bury a pratiqué le dessin, la peinture, la sculpture, mais aussi l’écriture, la création de bijoux, la construction de fontaines, et la réalisation de plusieurs courts métrages expérimentaux. Il est considéré comme un artiste contemporain majeur, reconnu internationalement, du XXe siècle. Ce sont surtout ses reliefs et ses sculptures cinétiques qui ont donné à l’artiste sa place dans l’histoire de l’art. Maître du mouvement lent, il maîtrise le temps dans ses réalisations mobiles, ses fontaines qui dégagent à la fois quelque chose de troublant et une grande sérénité, amusent et animent tout espace où l’eau peut jouer : ville ou campagne, parc historique ou espace contemporain... Qu’elles soient à tubes ou à bulles, en acier, en cuivre ou en une autre matière, les fontaines de Bury font appel au génie créateur de l’artiste et à son imagination technique et mathématique.

Biographie[]

Pol Bury nait en 1922 en Belgique à Haine-Saint-Pierre. À 16 ans, en 1938, il commence des études artistiques, de peinture et de dessin, à l’Académie des Beaux-arts de Mons. À la même époque, il rencontre le poète wallon Achille Chavée, un maître à penser du surréalisme en Wallonie. Le poète fait entrer Pol Bury dans le groupe surréaliste « Rupture » qu'il a fondé en 1934. Influencé par Yves Tanguy, Pol adhère, comme de nombreux membres du groupe, à l’idéologie communiste et peint ses premiers tableaux surréalistes. Après sa rencontre avec René Magritte, il travaille, en 1940, pour la revue L'invention collective de Magritte et Raoul Ubac, et participe à l’Exposition internationale du surréalisme en 1945.

En 1946, il oriente sa peinture vers l'abstraction. Il dépasse la manière de peindre représentative, thématique et fixe des surréalistes et réfléchit sur les possibilités picturales de la couleur et de la forme. L’incompréhension des ses amis surréalistes le force à les quitter. Il entre alors dans le groupe de La Jeune Peinture Belge (fondé en 1945) qui se dissout en 1948, puis entre dans le groupe Surréaliste révolutionnaire fondé par Christian Dotremont et Joseph Noiret en 1947, qui fusionne vite avec CoBrA. De 1948 à 1951, il contribue à la rédaction et l’illustration de la revue Cobra, et participe aux expositions du groupe. En 1952, Pol Bury est un des fondateurs du groupe Art Abstrait qui correspond mieux à ses recherches artistiques du moment, basées sur son approche admirative de l’œuvre de Mondrian. Certaines de ses peintures s'approchent aussi du style de Miró.

En 1953, il découvre les œuvres de Calder, abandonne peu à peu la peinture et réalise ses premiers Plans mobiles, des panneaux dont l’aspect dépend de l’angle de vue. Durant cette même année, il crée, avec André Balthazar, l’Académie de Montbliard[1]. Les nouvelles œuvres de Pol Bury, qui apparaissent en 1957, s'inscrivent dans le cinétisme, sont des œuvres en mouvement ; le mouvement étant un « symbole de précision et de calme d’une méditation en action ». Avec des matériaux choisis, le bois, le liège, l’acier inoxydable, le laiton et le cuivre, il réalise ses Multiplans, en utilisant divers éléments, des boules, des disques, et les jeux de lumière. L'animation se fait par des mécanismes électrifiés cachés dans ou derrière l'œuvre.

Il s’installe en 1961 à Paris où il fait sa première exposition personnelle dans la galerie d'Iris Clert, en 1962. Bury commence sa grande série des Volumes ouverts et fermés, en 1963. L'année suivante il part pour les États-Unis, enseigne six mois à l'université de Berkeley et trois mois au College of art and design de Minneapolis.

En 1964 Pol Bury représente la Belgique à la Biennale de Venise.

Au cours des années 1970, deux rétrospectives de son œuvre circulent respectivement à travers les États-Unis et l’Europe.

En 1976, il crée sa première fontaine hydraulique. S’inscrivant toujours dans le mouvement cinétique, ses sculptures, autrefois silencieuses, font maintenant du bruit. Pol Bury n’a cessé de concevoir de nouvelles fontaines en acier, toutes plus surprenantes les unes que les autres, utilisant des formes simples, cylindres, sphères, demi-sphères, triangles, pour différentes institutions et lieux tels que le musée Guggenheim de New York ou les jardins du Palais-Royal de Paris. Dans ces fontaines, l’eau est utilisée pour défaire l’équilibre instable des volumes d’acier.

Pol Bury meurt le 28 septembre 2005 à Paris, alors qu’une importante exposition de ses fontaines est en cours au château de Seneffe[2]. Il avait lui-même choisi ce lieu, estimant que « quand une fontaine est dans la nature, elle atteint son point final, son apogée. Elle respire et s’oxygène. »

Une autre rétrospective lui est consacrée en 2015 à la Fondation EDF de Paris.

Sculptures[]

  • Sculpture de sphères au Palais-Royal à Paris
  • Sculpture de sphères en équilibre devant le palais de justice d’Avignon
  • Sculpture de sphères place Romagné à Conflans-Sainte-Honorine
  • Sept Sphères dans une demi-sphère, fontaine (1984), Fondation Pierre Gianadda, parc de sculptures, Martigny, Suisse

Livres illustrés[]

  • André Balthazar, "Lignes", Brandes, 1979
  • La deuxième partie de Pathologie de la vie sociale d'Honoré de Balzac : Théorie de la démarche, en 1990

Bibliographie sélective[]

  • Pierre Descargues, Gravités malignes et autres causes de l'harmonie des sphères dans l'œuvre de Pol Bury, éditions Daily Bul, La Louvière (Belgique), 1980
  • Pierre Descargues, Les Fontaines de Pol Bury, éditions Daily Bul, La Louvière (Belgique), 1986
  • Irène, Scut, Magritte et C°, Bruxelles, Musées royaux des beaux-arts de Belgique, 1996, 558 p.
  • Xavier Canonne, Le surréalisme en Belgique, 1924-2000, Fonds Mercator, Bruxelles, 2006 (ISBN 90-6153-659-6); Actes Sud, Paris, 2007, 352 p (ISBN 9782742772094)
  • Bouvard et Pécuchet précurseurs des avant-gardes, Caen, Envois L'Échoppe, 1987 (ISBN 2-905657-23-5)
  • Pol Bury, La Gravité des images, collection "L'art en écrit", éditions Jannink, Paris, 1996
  • Daniel Marchesseau, [et al.], Pol Bury, "Instants donnés", 50 ans de sculpture, Flammarion, Paris, 2015

Notes et références[]

  1. une institution d’où sortira plus tard le Daily-Bul, une revue qui deviendra une maison d’édition
  2. Site du château de Seneffe

Voir aussi[]

Article connexe[]

  • Surréalisme en Belgique

Liens externes[]

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