Art contemporain
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Charlotte Calmis, née le 29 juillet 1913 à Alep (Syrie) et décédée en 1982 à Paris, est une femme peintre et poétesse.

Biographie[]

Enfance et arrivée à Paris[]

D’origine juive, élevée en Égypte à Héliopolis, éduquée chez les religieuses et arrivée à Paris en 1937 dans l’ardent désir de peindre, Charlotte Calmis est représentative de ces nombreux d’artistes d’origine étrangère qui ont fait la force et la créativité de la scène artistique française jusque dans les années 1970.

1947 : expositions de ses œuvres et installation à Saint-Tropez[]

Elle s’inscrit dès les lendemains de la Libération dans le courant de l’abstraction lyrique. Ainsi, en 1947, elle participe à l’exposition « Les Mains éblouies », organisée à la galerie Maeght à Paris. Elle expose aussi à la galerie du Luxembourg et à la galerie Arnaud. Avec son mari, le sculpteur Tony Lazzerini, elle s’installe dans le midi, à Saint-Tropez, où se retrouvent chaque été des artistes comme Vera Pagava, Barta, Rezvani, Guidette Carbonell, qui deviendront ses amis. Elle est alors une des grandes « muses » tropéziennes.

1955 : mort de son mari[]

À la mort de son mari, en 1955, elle s’engage dans des recherches approfondies sur les énergies de la couleur, tant du côté des groupes Gurdjief, de l’astrologue Jean Carteret, que du kabbaliste Carlos Suarès [ http://en.wikipedia.org/wiki/Carlo_Suar%C3%A8s] avec qui elle travaille l’hyperbole chromatique. [1]

1961 : les biennales de Menton[]

En 1961, elle s’installe à Menton, où elle rejoint le groupe de Nice et participe régulièrement aux Biennales de Menton où son œuvre est remarquée.

Mai 1968 : question de la reconnaissance de la création des femmes et de leur place dans la Cité[]

En 1968, après une tentative d’installation en Israël, elle revient en France où les événements de Mai 68, puis la naissance du Mouvement de libération des femmes en 1970 posent de manière aigue, dans sa propre vie comme dans celle de ses compagnes en peinture, la question de la reconnaissance de la création des femmes et de leur place dans la Cité.

Charlotte Calmis rencontre le MLF : elle fonde l’association La Spirale[]

Charlotte Calmis peignait dans les années 1960 dans l’ombre de ses confrères masculins des toiles d’une grande qualité artistique (officieusement reconnue), elle rencontre les tenantes du MLF au début des années 1970. Elle prend conscience que son identité de femme était occultée par la misogynie des milieux artistiques .

En 1972, elle fonde l’association La Spirale, (l’un des regroupements de femmes artistes les plus actifs de l’époque), «dans l’intention d’aider les femmes à renouer avec leur potentiel créateur».

Esthétique du collage, écriture poétique[]

Elle s’engage dans une esthétique du collage qu’elle aborde comme un « discours subversif » sur la Cité.

Parallèlement à ces « recherches de l’identité », sa peinture s’oriente vers ce qu’elle appelle « le concret figuratif », tout en continuant le « coudrage », et des œuvres singulières comme « Les confitures métaphysiques ».

Elle écrit également plusieurs recueil de poésie où se révèle une voix et une écriture remarquables.

Elle participe au documentaire télévisé de Gaëlle Montlahuc, 10 ans de féminisme, diffusé sur Antenne 2 en 1982.

La même année, elle décède à Paris.

Poèmes[]

  • « Les Chants Roux de la femelle ». Recueil de poèmes, Éditions St Germain des Prés, 1973.
  • « Gaïa - psaumes d'incarnation ». Les Cahiers du Nouveau Commerce Modèle:Numéro36-37, 1977.
  • « Séraphine de Senlis », by Charlotte Calmis, translated by Mary Guggenheim. Womanart / Winter 77-78, Vol. 2, Modèle:Numéro2.
  • « L'avant garde n'est pas où on la voit », Libération, vendredi 13 juillet 1979.
  • « Le temps des cachots », Libération, 15 mars 1979.
  • « Entre ombre et lumière - Histoire d'un portrait peint… ou pari sur un regard », Pénélope Modèle:Numéro3, automne 1980.
  • « Mardi Bleu », poème et dessins, revue Correspondances, Modèle:Numéro1, Munich, 1982.
  • « Itinéraire », in A. Dallier, Charlotte Calmis, peintre et poète, Les trois spirales, Paris 1998.
  • « Regards et autres écrits », Éditions Souffles d’Elles, Paris, 2004.

Bibliographie[]

  • Marie-Jo Bonnet, L’initiatrice, Revue des Lettres et de Traduction, Université de Kaslik (Liban), Faculté des Lettres, Modèle:Numéro12-2006 Kaslik. (article sur l'expérience de Charlotte Calmis)

Liens internes[]

Liens externes[]

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