Art contemporain
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Alberto Burri est un artiste plasticien italien, peintre et sculpteur né à Città di Castello (Province de Pérouse, Ombrie, Italie) le 12 mars 1915 et mort à Nice (France - Alpes-Maritimes) le 13 février 1995.

Biographie[]

Après des études médicales, Alberto Burri obtient son diplôme de médecin de l'université de Pérouse en 1940 et sert dans l'armée italienne durant la Seconde Guerre mondiale. Capturé avec son unité en Afrique du Nord, il se lance dans la peinture en 1944 alors qu'il est détenu à Hereford (Texas) dans un camp d'internement pour prisonniers de guerre. Il fait alors ses premières expériences de peinture sur des sacs de jute.

Libéré en 1946, il s'installe à Rome où a lieu, l'année suivante, sa première exposition personnelle à la Galleria La Margherita. En 1949, il expose à Paris au Salon des réalités nouvelles. C'est de cette époque que datent les premiers Catrami (goudrons) et Muffe (moisissures). En 1950, il fonde le groupe Origine. À partir de 1953, ses expositions se succèdent sans discontinuer en France et aux États-Unis.

À partir de 1952, il commence à réaliser sa célèbre série des sacchi (sacs), dans laquelle il inclut dans la composition des sacs en toile de jute, qu'il peint, racle et plonge dans la colle avant de les recouvrir de linges usés et déchirés, dont il utilise les trous, rapiéçages, abrasions ou éraflures, métaphores de chair humaine meurtrie, blessée et ensanglantée.

À partir de 1956, il introduit, selon le même principe, des morceaux de bois (Legni, 1957), de tôles industrielles rouillées et soumises à une forte chaleur (Ferri, 1958), puis, dans les années 1960, de plastique brûlé : ce sont les Combustioni, où les minces couches de plastique, déformées et trouées par les flammes, reprennent le thème de la blessure, physique ou morale. Ce principe est ensuite repris par les néo-dadaïstes américains, dont Burri est considéré comme le précurseur.

À partir de 1973, il réalise les cretti (crevasses), compositions de très grand format utilisant des résines qui rappellent les crevasses et les fendillements de la boue séchée au soleil. L'utilisation des craquelures comme procédé rythmique n'est pas sans rappeler les céramiques chinoises anciennes (Cesare Brandi).

Burri se lance ensuite, dans les années 1970, dans la réalisation d'œuvres en cellotex (mélange de sciure et de colle) avec très peu de couleurs : noir, blanc et or.

Dans la ville de Gibellina en Sicile, il réalise entre 1985 et 1989 le Grande Cretto en recouvrant de ciment blanc tout un quartier détruit par un tremblement de terre et abandonné par les habitants. Il s'agit d'un exemple monumental de land art. Il se présente comme une immense chappe (coltre) de ciment blanc qui s'étale sur le flanc sud sud-est de la montagne selon la forme d'un quadrilatère irrégulier de quelques 300 mètres sur 400. Dans le ciment ont été tracées de grandes tranchées, de 1,60 mètres de profondeur et de 2 à 3 mètres de largeur, permettant aux visiteurs de circuler. Elles suivent le tracé des rues de l'ancienne ville, et permettent de restituer l'idée de la cité avant le tremblement de terre.

Voir aussi[]

Sources[]

  • Dictionnaire de l'art moderne et contemporain, nlle. éd., Paris, Éditions Hazan, 2006

Bibliographie[]

  • M. Calvesi, Alberto Burri, Milan, 1971
  • Cesare Brandi, Collezione Burri, Città di Castello, 1982
  • [catalogue], Alberto Burri, Rome, Palais des expositions, 1997

Liens externes[]

  1. anglais Alberto Burri sur www.artcyclopedia.com
  2. anglais Notice biographique sur le site du Musée Guggenheim de New York

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