Art contemporain
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Alain Séraphine est un artiste plasticien, homme politique et urbaniste français né en 1951 au Port, à la Réunion. Inventeur du terme « artiste impliqué », il considère son œuvre politique et urbanistique comme faisant partie intégrante de sa démarche.

L'artiste plasticien contemporain[]

Le politique urbaniste aménageur[]

Adjoint de la ville du Port de 1983 à 2001 et premier adjoint dès 1990 il œuvra sous les mandats de Paul Vergès, Pierre Vergès et Jean-Yves Langenier. Chargé de la culture et de l'urbanisme de cette ville dès sa première élection, il participa activement à la conception du tracé actuel et à venir ainsi que de l'ouverture sur l'enceinte portuaire du Port de la Pointe des Galets. Il est depuis président de l'instance d'évaluation de la ville, conseiller sur les questions d'aménagement. Homme de terrain, c'est dans la création d'activité que son œuvre politique prend tout son sens.

Le créateur d'institutions et d'entreprises[]

Homme de terrain, c'est dans la création d'activité que son œuvre politique prend tout son sens. Il est en effet :

  • Le fondateur de l'Atelier Portois en 1977.
  • Le fondateur de l'association Village Titan en 1983.
  • Le fondateur et Directeur de l'École supérieure des Beaux-Arts de la Réunion, établissement supérieur agréé par le ministère de la Culture en 1991.
  • Fonde en 1993 le Carrefour de l'image de l'océan indien, biennale consacrée aux NTIC.
  • Le fondateur et Président de l'Institut de l'image de l'océan indien, établissement d'enseignement supérieur en formation professionnelle spécialisé dans l'image et les NTIC créé en 1994.
  • Le fondateur et Directeur général (1995 - 2001) de la société d'économie mixte Pipangaï créée en 1995 avec le soutien de l'industriel Abdé Ali Goulamaly. C'est le plus important studio de cinéma d'animation d'Europe avec plus de 200 employés que le président Jacques Chirac a visité en personne lors d'une venue officielle dans l'île.
  • Le président du Conservatoire national des arts et métiers de la Réunion.
  • Le trésorier du Kabardock, salle de spectacles de la ville du Port.
  • Le président directeur général de la Halle des Manifestations de la ville du Port, ces deux équipements faisant partie de son travail de définition et de programmation de la politique culturelle de la ville.

Le peintre, sculpteur[]

Peintre et sculpteur, il fit ses études à l'école supérieure des Beaux-Arts de Toulouse d'où il sortit en 1975 avec les félicitations et la seule mention spéciale du jury national "pour son engagement pédagogique", jury dont faisait partie Henri Cueco chef de file de la Coopérative des Malassis. Baigné dans les mouvements "Art vivant" et "Supports/Surfaces" en participant notamment au festival d'art contemporain en 1972, 1973 et 1974 à la Rochelle, Montauban et à l'ENSAD de Toulouse. Séraphine démarre sa carrière artistique dans le sud-ouest et réalisera en qualité d'assistant d'Yvon Aubinel, artiste décorateur, quelques œuvres de commande avant de reprendre l'avion pour sa région natale. Durant son parcours artistique, il fera des rencontres marquantes tant de créativité que d'amitié, on peut citer parmi celles-ci, Sarah Maldoror, Didier Chamizo, Pierre Ayma, Sebastião Salgado, Ariane Mnouchkine, Fabio Calvetti, Toni Grand, Roger Pic, Willy Ronis, Claude Sauvageot… Sa démarche d'"artiste impliqué" plonge l'artiste au centre de la vie sociale, de la vie associative et participative. On pourrait le comparer à un Fabrice Hybert surfant sur les ficelles administratives de l'État, pour créer une entreprise qui deviendrait « œuvre ». Mais Alain Séraphine cherche lui à faire émerger l'œuvre de ce "dispositif associatif", partition mise en place par l'artiste. L'œuvre est réalisée in situ le plus souvent sous le regard des habitants du quartier ou de la ville à qui elle est destinée. Ils lui donneront un nom, l'habiteront, la feront vivre. L'artiste organisant et créant de l'emploi pour la société, l'œuvre ne peut donc être que monumentale, au delà des institutions et entreprises qu'il crée ou que sa démarche fait émerger en voici quelques unes des plus connues :

  • La fresque de deux cent mètres carrés du musée de cire de Lourdes, en 1974.
  • Exposition Palais des Arts de Toulouse 1975.
  • La fresque en céramique de trente mètres de haut sur la façade du siège de la Sécurité sociale de la ville de Saint-Denis, en 1975.
  • Les sculptures en bois de tamarin de quatre mètres de haut situées à l'entrée de la mairie du Port, en 1976.
  • La tapisserie de cent mètres carrés de la salle de conseil de la mairie du Port, en 1976.
  • Les deux "Tapis mendiant" de six mètres de hauteur par quatre mètres de large, en 1977.
  • Le Docker en métal de la Rivière des Galets 1977.
  • Les hommes-oiseaux du rond-point de la Rivière des Pluies.
  • Exposition "Vers un art impliqué", Palais Rontaunay 1982.
  • Les danseuses en métal, les suaires, puis les danseuses en pierre du Rond-point des danseuses de la ville du Port. Performances artistiques de 1981 à 1995.
  • "La sculpture à la Réunion" Exposition au conseil régional de Saint-Denis de la Réunion 1986.
  • La mosaïque de plusieurs centaines de mètres carrés recouvrant le hall du collège de Vincendo, à Saint-Joseph.
  • "Métissage" Manifestation plastique avec le Village Titan 1990.
  • Les "Villebrequins" à l'entrée Est de la ville du Port 1995.
  • Exposition "Bwadébène", à l'artothèque du Conseil Général de la Réunion en 1998 où fut exposée l'œuvre en basalte et bois d'ébène "Le Commencement".
  • Exposition monumentale de près de cent sculptures, La Tribu du Bois d'lé qui s'est déroulée dans un magasin du Port de la Pointe des Galets, celui où travaillait son père, espace d'une surface de 5000 m², en 1997.
  • Réunion de famille, une sculpture en fougère arborescente, bois de tamarin et pierre de plus d'une tonne appartenant au mécène réunionnais Ramany.
  • Les deux sculptures en bois et composite présentes au siège de SFR, en 1998.
  • L'immense sculpture en corail de l'Artothèque de Saint-Denis, en 1998.
  • Fou j'ère, sculpture en fanjan au siège du Conseil régional de la Réunion, en 1999.
  • L'Aménagement de la salle de spectacle Vladimir Canter, à l'université de La Réunion, en 1999.

Le designer[]

  • Inventeur du fourneau portois, dispositif de cuisson ultra-économique permettant de diminuer la déforestation.
  • Designer des costumes et scénographe de plusieurs concerts de Ziskakan, groupe de son ami Gilbert Pounia.
  • Concepteur de la Casanoé, procédé de construction simplifié de l'habitat.
  • Auteur d'un catalogue de plus de mille modèles de meubles en bois.
  • Designer de l'ensemble du mobilier en bois précieux du SIVOMR (aujourd'hui TCO, tour de huit étages).

Galerie[]

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Publications[]

  • Kasé brizé : poèmes d'Alain Armand, dessins d'Alain Séraphine, sérigraphies les Chemins de la liberté Saint-Denis - Ed. Les Chemins de la liberté, 1979.
  • Illustrations pour "Pointe et Complainte des galets", Patrice Treuthardt, Le Port : ADER/Village Titan, 1986
  • Une œuvre de Sebastião Salgado, Jean Arrouye et Alain Séraphine, Collection Iconotexte, Ed. Muntaner, Paris 1997.

Bibliographie[]

  • La sculpture à la Réunion, Catalogue de l'exposition, conseil régional, Saint-Denis de la Réunion 1986.
  • Bwadébène, Catalogue de l'exposition, Artothèque du conseil général, Saint-Denis de la Réunion 1998.

Filmographie[]

  • La Tribu du Bois d'lé documentaire sur l'œuvre d'Alain Séraphine et sur la ville du Port réalisé par Sarah Maldoror, 1998.
  • Alain Séraphine documentaire réalisé par Roger Pic, 1998.

Décorations[]

  • Chevalier de l'Ordre national du Mérite
  • Médaille de bronze de la Jeunesse et Sports pour son engagement associatif et culturel.
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